La région joue désormais un rôle majeur en matière d’orientation. Pour assurer une meilleure adéquation de l’offre et de la demande et favoriser l’intégration des jeunes dans l’emploi, quelles coopérations pourraient voir le jour avec le MEDEF Île-de-France et plus largement les entreprises franciliennes ?
Nous sommes le bon niveau pour offrir un service d’orientation pour tous car nous sommes à l’interface entre les besoins des entreprises, l’aménagement du territoire, la gestion des lycées et de l’apprentissage.
C’est dans cette optique que nous avons lancé notre plate-forme Oriane, qui accompagne collégiens, lycéens, apprentis, étudiants, salariés et demandeurs d’emploi dans leurs projets d’orientation ou de recherche d’emploi.
Au final, les collaborations qui pourraient voir le jour sont nombreuses. Le MEDEF pourrait intervenir dans les lycées franciliens, dans le cadre du développement de nos partenariats lycées-entreprises pour faire découvrir aux élèves le monde économique, l’organisation des entreprises, leur fonctionnement, leurs codes et leurs métiers, grâce à des visites, des stages d’immersion ou bien encore des conférences données par des cadres ou des entrepreneurs.
De quelle manière voyez-vous l’apprentissage en Île-de-France ?
L’apprentissage est très important. Cette voie royale permet aux jeunes de s’insérer rapidement sur le marché du travail. Sept mois après la fin de leur formation, deux-tiers des apprentis ont un emploi. En 2018, pour la seconde année consécutive, le nombre d’apprentis a progressé dans tous les niveaux de formation en Île-de-France. De 85 902 apprentis en 2017, on est passé à 89 972 en 2018 : soit 10 000 jeunes de plus comparé au début de la mandature!
L’état fait appel aux régions pour la formation des chômeurs. quelles seront les initiatives de l’Île-de-France en la matière ?
Elles sont nombreuses ! Oriane.info permet d’accompagner un large public – dont les demandeurs d’emploi – dans leurs projets d’orientation ou de recherche d’emploi.
En 2017, nous avons aussi lancé Anotéa, un «trip advisor de la formation professionnelle». C’est un outil qui permet aux stagiaires, qu’ils soient demandeurs d’emploi ou actifs, de publier des avis sur les formations suivies et de les noter sur différents critères tels que la qualité de l’accueil, le contenu de la formation ou bien encore les moyens matériels mis à disposition.
Ce service a permis de rendre plus transparent le marché de la formation. Mais surtout, nous allons signer cette année le PIC pour 1 milliard d’euros de formations ! En parallèle, nous menons d’autres actions. Dès 2016, nous avons financé une vingtaine de projets alliant numérique et formation professionnelle, dont la création d’une école de pilotage de drones.
L’Île-de-France souffre d’un réel déficit de compétences numériques : c’est pour ça que nous avons décidé de subventionner les start-up, associations et universités porteuses d’un projet pour « former les demandeurs d’emploi franciliens aux métiers du numérique ».