Chez Puyricard chocolat rime avec passion familiale
Au Panthéon des maisons d’exception, la chocolaterie Puyricard vient de se voir décerner le titre envié « d’Entreprise du patrimoine vivant ».
Elle n’en est pas moins tournée vers l’avenir en proposant à sa clientèle un nouveau concept de chocolat personnalisé.
Ce sont les parents de Tanguy Roelandts qui ont créé la chocolaterie Puyricard en 1968. D’origine belges, ils ont lancé la célèbre « praline » belge sur le marché français.
A la recherche d’un endroit pour leur commerce, les Roelandts sont tombés amoureux d’Aix-en-Provence et de sa région et se sont installés dans le charmant village de Puyricard, proximité qui a donné son nom à la chocolaterie.
La qualité comme meilleure publicité « La qualité totale » est le crédo de tous les jours pour le maitre chocolatier Tanguy Roelandts. S’il a pris la direction de Puyricard en 1995, le chocolat le fascine depuis l’âge de sept ans. Comme ses parents, il veille à ce que les chocolats fins et confiseries de la marque contiennent de la vraie crème fraîche. Celle de Puyricard est pasteurisée sur place afin de garder toute sa saveur.
Le beurre frais non déshydraté vient des Charentes, la vanille en gousse de Tahiti. Par rapport à certains concurrents ce passionné du chocolat n’a jamais pris la congélation au sérieux.
« Nous avons mis de l’organisation là où les autres ont mis de la congélation et on le sent dans nos chocolats puisque la congélation dénature le goût. » Leader sur le marché du chocolat artisanal de qualité, tous les produits sont naturels et soigneusement sélectionnés lot par lot et contrôlés à chaque arrivage. Pour son savoir-faire artisanal d’excellence, Puyricard a reçu le label « entreprise du patrimoine vivant » décerné par le ministère de l’économie en octobre dernier. Une reconnaissance où la profession n’est pas en reste, puisque Tanguy Roelandts a été élu le 12 septembre dernier Président de la Confédération des Chocolatiers et Confiseurs de France qui représente et défend 4 000 professionnels.
Sa maison réalise aujourd’hui un CA de 8 M€. Un domaine hautement saisonnier, puisque 42% du CA se fait au mois de décembre. Pour fabriquer et commercialiser ses chocolats et calissons, M. Roelandts emploie 126 personnes à temps plein, 350 à Noël et dispose de 16 boutiques (13 en nom propre et trois en franchises). Si le Sud Est est bien couvert – de Toulouse à Menton – il y a aussi deux boutiques à Paris. Les clients y peuvent y trouver plus de 100 variétés de chocolat.
Vers un chocolat sur mesure
Comment Puyricard a vécu la crise ?
S’il n’y a plus de croissance à deux chiffres comme avant « nous n’avons pas perdu en matière de nombre d’actes d’achats » constate M. Roelandts.
Même si le budget s’est resserré, les clients continuent à se faire plaisir. Et il ajoute : « j’ai le sentiment qu’avec la crise, les gens sont revenus vers le chocolat au lait. » Une recherche de douceur et de plaisir après une quête du chocolat le plus amer possible, le plus fort.
Dans l’avenir il mise sur l’exportation et le développement de son réseau de boutiques. « Puyricard Signature », est un nouveau créneau que la chocolaterie essaie de développer aux Etats-Unis, avec le retour vers les fondamentaux du métier : « nous sommes des artisans et nous le revendiquons » souligne le PDG. Il souhaite jouer sur le créneau de « l’unique ».
Les clients américains qui adhèrent au club auront le droit de se faire fabriquer leur chocolat, élaboré selon une recette adaptée à leur goût. Un travail en toute petite quantité, pour mieux répondre à l’attente du client. « C’est l’idée de s’offrir son propre moment pour en profiter pleinement. » Si le projet marche aux Etats-Unis, il pourrait être diffuser dans d’autres capitales, le but n’étant pas de travailler sur le volume mais sur la qualité. « On s’est organisé pour arriver à répondre très rapidement entre la commande et la réception pour que le client l’ait dans les meilleurs délais. »
Pour en savoir plus:
www.puyricard.fr et www.chocolatiers.fr
