Cette jeune entreprise parisienne fondée en 2007, s’est déjà fait un nom synonyme d’excellence dans l’univers du son en misant sur l’innovation. Elle exporte aujourd’hui dans le monde entier une production 100 % « made in France ». Le résultat d’un véritable projet industriel, créateur de plus d’une centaine d’emplois.
Au cœur de Paris, dans un immeuble conçu par Gustave Eiffel, travaillent 40 ingénieurs en acoustique, mécanique, électronique, traitement de signal et informatique, les meilleurs dans leur champ de compétence, pour inventer les technologies du son du futur. A l’origine de cette belle aventure, trois passionnés : Pierre-Emmanuel Calmel, ingénieur, Quentin Sannié, entrepreneur visionnaire, et Emmanuel Nardin, designer de l’excellence. Guidés par une quête permanente de l’innovation et l’envie de découvrir des technologies révolutionnaires, ils ont fait de Devialet, le leader international des amplificateurs de très haut niveau. Une position conquise 4 ans seulement après le lancement du premier produit en 2010 : le D Premier, un amplificateur haut de gamme vendu 12 000 euros, doté de la technologie ADH (analogic digital hybrid) mise au point par Pierre-Yves Calmel, Président de Devialet.
LE SOUTIEN D’INVESTISSEURS PRESTIGIEUX
Depuis sa création, l’entreprise a levé 23 millions d’euros. Les 6 premiers lui ont été apportés entre 2010 et 2012 par 70 investisseurs privés, dont les salariés de l’entreprise. Ensuite, l’énorme potentiel de développement de l’entreprise et la qualité de son offre, ont attiré des entrepreneurs aussi prestigieux que Bernard Arnault, Marc Simoncini, Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon qui ont donné à l’entreprise les moyens de conquérir le marché mondial du son, en poursuivant le développement de ses produits, mais aussi de renforcer son réseau de distribution. L’histoire tourne au conte de fées, avec la sortie de son produit phare : le Phantom, encensé par la presse internationale, un « ovni » de technologies et de sensations combinant un amphi et une enceinte haut de gamme, venu 1 690 euros, ce qui lui ouvre une plus large clientèle.
UNE NOUVELLE DIMENSION POUR L’ENTREPRISE
Fruit de quatre années R&D avec un investissement de 10 millions d’euros pour la seule phase de production industrielle répartie entre 11 sites, tous dans l’Hexagone, le Phantom, protégé par 88 brevets, voit très grand. « Il s’agit d’un véritable projet industriel qui a contribué à créer plus d’une centaine d’emplois » – indique Quentin Sannié, Directeur général de Devialet. En plus d’une usine de haut-parleurs dont elle est propriétaire à Fontainebleau (Seine-et-Marne), l’entreprise fait travailler une dizaine de sous-traitants pour pour l’assemblage des cartes électroniques, la fabrication des coques ou le montage final. En vitesse de croisière, Devialet sera capable de produire « un Phantom toutes les deux minutes » – affirme Quentin Sannié.
Devant le succès de son dernier né, l’entreprise a décidé de monter en puissance, en ouvrant une douzaine de magasins supplémentaires dans le monde. Pour cela, la start-up française a levé 25 millions d’euros. « Nous voudrions faire entrer à notre capital un partenaire américain, personnalité de la technologie ou de la musique », explique Quentin Sannié. Une étape dans la conquête de ce marché. En attendant, la croissance est portée par Phantom qui représente désormais la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise, qui espère arriver à la rentabilité dès cette année. Mais ce n’est pas le seul relais de croissance imaginé par les fondateurs. « Nous réfléchissions à des partenariats avec des fabricants d’électronique grand public ou d’automobile », explique Quentin Sannié.
Smartphones et PC, téléviseurs et voitures pourraient embarquer la technologie Phantom, qui repose sur des processeurs ultra-miniaturisés. A terme, les fondateurs de Devialet pensent déjà à une introduction en Bourse. Mais, loin d’être pressés, ils évalueront cette opportunité le moment venu, quand l’entreprise aura une capitalisation d’au moins 600 millions d’euros. Actuellement, sa valorisation est comprise entre 100 et 120 millions d’euros.