Tous les indicateurs économiques semblent l’indiquer, notre croissance connaît un coup de mou. Après deux premiers trimestres atones, l’INSEE table sur un rythme annuel de 1,7%, quand la Banque de France entrevoit 1,8% et l’OCDE 1,6%. Pas de quoi soulever l’enthousiasme, d’autant que ce ralentissement s’inscrit dans un contexte international devenu plus incertain ces derniers mois, avec l’isolationnisme américain qui se renforce, le prix du pétrole à la hausse ou la perspective possible d’un Brexit dur, qui ne manquerait pas d’accentuer ce ralentissement.
Un contexte moins favorable à notre économie, qui doit nous inciter à la plus grande vigilance sur les réformes structurelles qu’entend mener le gouvernement, qui doivent permettre à terme à notre pays, de rattraper son retard sur ses principaux concurrents en termes d’attractivité et d’agilité.
Après le code du travail et la formation professionnelle, la loi Pacte répond en partie à un grand nombre de demandes formulées depuis de nombreuses années par notre organisation. L’abaissement des seuils, le guichet unique électronique pour les formalités administratives, la simplification de l’accès des PME aux marchés financiers ou les mesures facilitant le rebond des entrepreneurs et des entreprises. Autant de mesures qui répondent à leurs préoccupations quotidiennes et favorisent le développement de nos entreprises et la croissance.
Prochaines étapes cruciales, la réforme de l’assurance chômage qui doit être l’occasion d’une remise à plat du système pour mieux répondre aux exigences de notre époque, tout en préservant la solidarité nationale. La réforme des retraites qui doit mieux prendre en compte les évolutions démographiques et sociétales, tout en assurant leur financement.
Gageons que les discussions qui vont s’engager avec les partenaires sociaux, seront l’occasion pour le MEDEF de prendre toute sa place dans ce travail de transformation et de refondation nécessaire, avec une vigilance particulière sur la préservation d’un environnement réglementaire et économique favorable au développement des entreprises qui sont seules créatrices de richesses.
ÉRIC BERGER
PRÉSIDENT DU MEDEF ÎLE-DE-FRANCE