En 2017, l’Université d’été du MEDEF s’était donné pour thème « Confiance et Croissance » et nous invitait à repenser nos modèles et à inventer de nouvelles logiques économiques pour transformer nos incertitudes en avantage concurrentiel. Un choix particulièrement judicieux et visionnaire, dont les enseignements de l’époque trouvent aujourd’hui leur terrain d’expression.
Car c’est bien de confiance en nos capacités à rebondir et à reconstruire notre économie dont nous avons besoin, alors que les nuages noirs de la crise s’amoncellent à l’horizon.
Il serait irréaliste de le nier, des jours difficiles nous attendent. En détruisant 5 points de richesse nationale et en mettant des secteurs entiers à l’arrêt, la crise sanitaire a presque effacé les efforts accomplis ces dernières années pour retrouver les chemins de la croissance et une dynamique d’emploi.
Mais la période inédite que nous vivons ne nous enseigne-t-elle pas que rien n’est jamais écrit d’avance ?
Dans ce contexte, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer un changement de modèle. Le Président de la République lui-même nous invite à prendre un nouveau chemin.
Il est vrai que se contenter de relancer le modèle existant n’aurait pas beaucoup de sens. Nous devons tirer les leçons de cet épisode pour bâtir un écosystème plus harmonieux.
La crise du COVID-19 et ses effets psychologiques sur chacun d’entre-nous conduira en effet à modifier une partie des comportements des consommateurs, des salariés et des investisseurs, d’autant que l’urgence climatique s’impose toujours à nous.
De nouvelles attentes en matière de souveraineté, de consommation des matières premières, de modèle social plus intelligent, nous invitent à repenser un modèle industriel écologique et responsable. Un modèle qui puisse respecter les exigences de développement durable tout en assurant une croissance suffisante au bien-être des populations.
Un défi énorme alors que 66% des Français* font confiance aux entreprises pour faire face à la crise économique et ses conséquences.
Une responsabilité historique pour éviter que la « génération COVID» ne soit une génération sacrifiée.
* Sondage Ifop du 10 mai 2020
