Quelle société française voulons-nous bâtir ? Quels modèles économiques voulons-nous privilégier pour répondre aux enjeux climatologiques ? Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? Quelles valeurs voulons-nous défendre ?
Ces questions devraient animer les discussions de la campagne pour l’élection présidentielle puis celle des législatives déterminante pour bâtir une majorité de gouvernement. Mais force est de constater que jusqu’ici l’on est bien loin du grand débat d’idées et que l’imagination n’est pas vraiment au pouvoir des équipes chargées d’élaborer les plateformes électorales.
J’en veux pour preuve, qu’il aura fallut attendre l’initiative du MEDEF et de ses partenaires, avec l’organisation de la REF Présidentielle, pour qu’enfin les questions économiques soient sérieusement abordées et que l’on y voie un peu plus clair sur les intentions des uns et des autres.
Avec, à la faveur de cette rencontre, la satisfaction de constater d’un bout à l’autre de l’échiquier politique, une prise en compte nouvelle du rôle joué par les entreprises et la volonté de travailler avec elles en matière de compétitivité, d’innovation, de compétences, de production pour renforcer notre souveraineté ou réindustrialiser les territoires.
Une approche plus rationnelle et pragmatique des politiques et une planification de long terme que plébiscitent les adhérents du MEDEF qui ont planché pendant des mois pour identifier les problématiques, élaborer une série de propositions concrètes et peser dans le débat.
Réformer avec intelligence, simplifier les procédures et réglementations, alléger les charges qui pénalisent notre économie, miser sur la recherche, l’innovation, la formation initiale et continue pour réussir les grandes mutations, donner l’envie d’entreprendre en accompagnant plus efficacement les créateurs notamment durant la phase d’amorçage, et rediriger les financements vers les filières d’avenir – sont au cœur de leurs préoccupations.
Car l’heure est venue pour nous de faire des choix cruciaux en matière d’énergie, de mobilités, de souveraineté, de réindustrialisation, mais aussi de modèle social et sociétal qui nous engagent au-delà des simples échéances électorales.
Des décisions devenues encore plus déterminantes dans le contexte de la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques qui impactent déjà les perspectives de croissance et alimentent les tensions inflationnistes.
L’entreprise entend bien prendre toute sa part pour relever ces défis et faire gagner la France.
Signe encourageant, près d’un jeune sur deux de 18 à 34 ans veut créer son entreprise. Ce qui démontre le rôle central qu’occupe désormais l’entreprise dans le champ politique et sociétal.
Mais tracer ces perspectives devra se faire en tenant compte d’un impératif, celui de restaurer les comptes publics, pour continuer à avoir les moyens de nos ambitions et rester maître de notre destin.
Un contexte contraint qui va nous obliger à faire des choix sans doute difficiles, mais nécessaires, pour préserver notre capacité à être une grande nation qui compte tant en matière économique, que politique et culturelle.
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