La perspective d’une année olympique riche de promesses et de belles retombées estimées à 5,3 Mds €, incite à l’optimisme pour l’économie régionale. Les chefs d’entreprise espèrent, en moyenne, pouvoir bénéficier d’une augmentation de 10 % de leur chiffre d’affaires durant les Jeux. On parle de 2,9 Mds € pour les dépenses liées à l’organisation, le tourisme devrait bénéficier d’un impact positif d’1,4 Md € et le secteur de la construction d’1 Md €. Mais si nous voulons que l’Île-de-France décroche en 2024 la médaille d’or de la croissance, il faut dans le même temps, libérer les entreprises du carcan administratif et réglementaire et diminuer significativement les impôts de production, afin de réduire le différentiel sur nos principaux partenaires européens, à commencer par l’Allemagne.
Les chiffres sont édifiants ! Entre 2002 et 2023, notamment sous l’effet des nécessaires transitions écologique et numérique, le droit français a doublé de volume. 850 nouvelles obligations légales, issues des textes européens, ont vu le jour depuis 2017, sur un rythme de 12 par mois en moyenne, selon le cabinet Confrontations Europe.
Une complexité administrative qui absorbe jusqu’à un tiers du temps des dirigeants de TPE et PME, soit entre 3 % et 4 % de notre PIB chaque année, selon l’OCDE. Quand on sait qu’une réduction de 25 % de cette charge, permettrait aux entreprises des économies de l’ordre de 15 Mds €, autant s’attaquer sérieusement à la question. Du côté des mesures censées accompagner les entreprises, la grande multiplicité des interlocuteurs, des dispositifs, des réglementations et autres normes, complexifient les procédures et freinent les initiatives. On recense ainsi, pas moins de 340 dispositifs d’aide à la transition écologique. Quant au guichet des aides à l’énergie, il est sous-utilisé en raison de son manque de lisibilité. À cela s’ajoutent d’inquiétantes décisions ou réflexions qui vont à l’encontre de la compétitivité des entreprises, au moment même où la concurrence commerciale internationale s’intensifie.
En Île-de-France, État et Région se sont entendus sur le dos des entreprises pour augmenter, une nouvelle fois, le versement mobilité. Sur le plan national, après le report d’un nouvel allègement des impôts de production, une remise en cause de certaines aides aux entreprises est évoquée pour réduire le déficit. Cette situation nous incite à être plus combatifs. Sur tous ces sujets qui impactent directement la vie des entreprises franciliennes : fiscalité, réglementations, formation, recrutement, réindustrialisation du territoire, transition écologique, transports, logements, le MEDEF Île-de-France se montrera particulièrement offensif et vigilant, pour que notre économie reste créatrice de valeurs et d’emplois.
Plus que jamais, nos entreprises ont besoin de retrouver de la liberté pour davantage de prospérité. Vous pouvez compter sur notre engagement pour y parvenir. Avec le MEDEF vous ne serez jamais seuls.
Bonne année 2024.
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