2022 qui approche, sera une année particulière pour notre pays. Dès le 1er janvier la France prendra la présidence de l’Union européenne avec pour thématique « Relance, puissance, appartenance », pour bâtir une Europe plus solidaire et plus souveraine, afin de redonner confiance en la solution européenne.
La relance sera également l’un des thèmes forts de la prochaine élection présidentielle, avec le pouvoir d’achat. Partout la réussite économique et l’engagement des entreprises seront au cœur des enjeux, démontrant le rôle essentiel des entrepreneurs pour faire émerger un monde plus harmonieux et plus respectueux des ressources et des hommes. Le Mouvement des entreprises de France, force de propositions au plus près des réalités de terrain, sera un partenaire majeur de cette transition.
Il est vrai que les résultats économiques de ces dernières semaines sont plutôt encourageants avec une reprise économique qui se confirme, la baisse du chômage qui se poursuit et des embauches qui atteignent des niveaux records (6,6 millions au 3e trimestre). Néanmoins, le moral des Français reste largement affecté par la crainte d’un pouvoir d’achat en recul, du fait des hausses spectaculaires des prix des matières premières et de l’énergie.
Une flambée des prix qui affecte aussi les entreprises déjà confrontées à diverses pénuries qui perturbent les chaines de productions et les chantiers en raison de retards de livraison. Des contraintes qui pourraient venir contrarier cette reprise bien amorcée. Une situation qui vient nous rappeler combien nous sommes dépendants de la bonne marche des échanges internationaux et de notre premier fournisseur : la Chine.
En présentant son plan de relance, le gouvernement avait évoqué sa volonté de créer un « choc de réindustrialisation » dans le pays. Si des premiers résultats sont enregistrés, avec un impact de 1,1 point de PIB en 2021 selon l’OFCE, il nous reste bien du chemin à parcourir.
Il faut surtout que les investissements soient concentrés sur les secteurs où nos entreprises peuvent apporter une réelle plus-value par rapport à leurs concurrents, en misant sur leurs efforts de recherche et d’innovation.
Il est essentiel de privilégier les technologies de rupture et de nous engager résolument dans l’industrie du futur qui favoriseront la décarbonation de notre économie tout en étant créatrices de richesses et d’emplois.
La formation sera un élément clé de ce dispositif de reconquête, alors que le chômage des jeunes demeure anormalement élevé et que bon nombre d’entreprises peinent à trouver les talents qu’elles recherchent. L’accord-cadre national sur la formation professionnelle initié par le MEDEF, est un signal fort pour permettre une meilleure adéquation des formations avec les besoins de nos entreprises.
Si 2022 doit être l’année de la relance, celle-ci ne pourra être porteuse d’espoir et de confiance que si nous en connaissons clairement le sens et qu’elle soit porteuse d’une transition de nos modèles économiques répondant aux grands enjeux sociétaux et environnementaux des prochaines décennies. Le MEDEF sera là pour le rappeler à nos décideurs.
Belle année à vous tous !
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