2017 s’annonce déjà comme une année bien particulière en étant tout à la fois, à bien des égards, l’année de tous les dangers et de tous les espoirs.
Elle s’inscrit dans un climat mondial incertain avec la montée du protectionnisme aux États-Unis, le début effectif des négociations de départ de la Grande Bretagne de l’Union européenne, ou les élections aux Pays-Bas et en Allemagne qui peuvent être source de profonds bouleversements. Autant d’inconnues qui conduisent les observateurs les plus avertis à se perdre en conjectures sur les décisions à venir tant sur le plan du commerce que sur celui de la régulation financière.
Une expectative d’autant plus grande, que la tendance à rechercher en commun des solutions internationales aux grands problèmes – migration, changement climatique, lutte contre la pauvreté, régulation financière, évasion fiscale – fondées sur des valeurs et des intérêts bien précis, semble se déliter au travers d’institutions internationales de plus en plus impuissantes.
Chez nous, la longue période électorale qui s’ouvre et le choix de société qui en découlera, incitent davantage à l’attentisme qu’à l’esprit d’entreprendre, alors même que la situation appelle à un sursaut.
Ce sont en effet des choix cruciaux qui seront faits en mai et juin prochains et les français sont en attente d’une vision claire et d’une politique de redressement cohérente. Les réformes structurelles nécessaires pour redonner à notre pays les atouts de sa réussite n’ont que trop longtemps attendu et nous sommes arrivés à la croisée des chemins.
Nous avons plus que jamais besoin de retrouver des repères, des certitudes, des ambitions pour que se développe un écosystème qui favorise l’épanouissement de toutes les entreprises qui sont les vraies créatrices de richesses et d’emplois, leur développement, leur croissance et leur transmission.
C’est là, la condition pour nous redonner la confiance perdue.
ÉRIC BERGER
PRÉSIDENT DU MEDEF ÎLE-DE-FRANCE