Quelles sont les principales retombées économiques attendues et comment la région entend-elle capitaliser sur l’événement ?
Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) selon une étude récente vont générer au minimum 11Mds€ de richesses supplémentaires. Ces JOP devraient créer 250 000 emplois dont l’essentiel seront en Ile-de-France. Ils vont être un accélérateur de croissance pour l’Ile-de-France.
Ils permettront de booster l’innovation : le développement de la 5G, le véhicule autonome, la logistique, la route intelligente, plan BIM, cluster pour la filière sport… Un salon de l’innovation francilienne aura lieu durant les JOP.
Il y aura également un volet lié au développement de l’Économie Sociale et Solidaire et une charte relative à l’insertion qui pourront être une force pour les politiques RSE des entreprises.
Les jeux olympiques sont aussi un outil d’aménagement du territoire et le conseil régional a annoncé un programme d’investissements de 209 m € lié à ces jeux. quels en seront les principaux axes ?
La région est en effet le 1er investisseur public après l’État. Avec Valérie Pécresse, nous avons deux exigences : faire des Jeux utiles pour la population et respecter l’enveloppe budgétaire. Nous finançons le stade nautique d’Île-de-France de Vaires-sur-Marne. Il sera un site reconnu mondialement pour le canoë-kayak et l’aviron. Il sera aussi un lieu pour la pratique du sport de loisirs.
Nous cofinançons également la modernisation du stade de France, la rénovation du stade Yves-du-Manoir, la création de l’Arena II et le centre aquatique de Saint-Denis, la construction du village olympique… Sans oublier de nombreuses infrastructures liées à la mise en place des Jeux : échangeur sur l’A86, passerelle piétonne au dessus de l’A1 pour aller au stade de France, acheminement piéton de la gare RER du Bourget…
Nous apporterons aussi notre contribution financière à l’organisation des Jeux Paralympiques.
Comment les entreprises franciliennes seront elles associées à la préparation de ces jeux et à leur bon déroulement ?
Les entreprises franciliennes pourront répondre à deux types de marchés publics liés à l’organisation direct des Jeux. Ceux du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO) et ceux de la SOLIDEO.
Le COJO est une association qui a pour mission d’organiser les JOP (billetterie, accueil des délégations, compétitions, marketing…).
La SOLIDEO, établissement public, doit livrer d’ici 67 mois l’ensemble des infrastructures. Elle gère 39 chantiers pour lesquels 29 maîtres d’ouvrage publics ou privés en ont la responsabilité. Avec des objectifs de rigueur et l’ambition de permettre aux différents types d’entreprise d’être en mesure de répondre aux appels d’offre des Jeux, le dispositif va être progressivement rendu public d’ici la fin de l’année.
La plateforme Maximilien, soutenue par la région, sera un outil utile dans ce dispositif. En parallèle de ces marchés, il y aura des opportunités multiples pour les entreprises de la région notamment pour l’accueil des 13 millions de spectateurs, la sécurité…
Les Jeux seront une extraordinaire vitrine pour tous les acteurs économiques de la région.
Plus globalement, quel doit être l’héritage des jeux pour notre région ?
Il doit être autant matériel qu’immatériel. Matériel avec les infrastructures, l’amélioration des transports, l’accessibilité, les équipements sportifs… immatériel : l’apprentissage des langues, la mobilisation de la jeunesse autour des valeurs du sport et de l’olympisme, la formation…
Les JOP constituent une incroyable opportunité pour entreprendre, créer et imaginer. Chacun pourra ainsi contribuer à l’héritage.