Les Français ont choisi de porter au pouvoir une nouvelle majorité.
La tâche qui l’attend est immense, pour redonner à notre pays la confiance en ses atouts et ses chances de réussir la transition culturelle et économique initiée par la révolution numérique. Mais elle est aussi enthousiasmante, car c’est là l’occasion de créer les conditions d’une nouvelle ère de prospérité qui bénéficiera à chacun d’entre nous.
Pour cela, le leitmotiv de la politique économique et sociale qui sera engagée dans les prochains mois, devra être la simplification de la vie des entreprises afin qu’elles puissent donner le meilleur d’elles-mêmes.
Il faut en finir avec les lourdeurs des procédures qui freinent les initiatives, qui paralysent les ambitions et découragent les entrepreneurs en herbe.
Libérer l’esprit d’entreprendre des 450 000 normes qui le brident, c’est offrir à nos entreprises la possibilité de saisir plus rapidement les opportunités, d’évoluer dans un cadre réglementaire clair et stable pour mieux se projeter dans l’avenir.
Deux chantiers sont à cet égard prioritaires pour renforcer la compétitivité et l’attractivité de nos entreprises : la réforme du marché du travail qui a besoin de davantage de souplesse et l’alignement de notre fiscalité sur la moyenne de celle pratiquée par nos partenaires européens, pour lutter contre le dumping social.
La vie des entreprises est assujettie aux aléas du marché et à la demande du consommateur. Elles doivent pouvoir accompagner ces fluctuations avec agilité, c’est-à-dire avec la possibilité de recruter mais aussi de débaucher plus facilement, sans craindre comme c’est le cas aujourd’hui, la conséquence de ces décisions. Une flexibilité qui doit bien sûr s’accompagner pour les salariés par plus de sécurité lorsqu’ils se retrouvent au chômage. Dans un monde où les métiers évoluent sans cesse, il faut qu’ils aient notamment accès à plus de formation.
Pour booster la compétitivité de nos entreprises, le rétablissement des marges engagé sous le précédent quinquennat devra être accentué. L’objectif à atteindre doit être de ramener l’impôt sur les sociétés à 25 %, soit la moyenne européenne, et d’appliquer cette philosophie à l’ensemble des charges et taxes multiples qui pèsent sur l’activité.
Une défense de l’attractivité de nos entreprises passera, en effet immanquablement par une harmonisation européenne de la fiscalité. Il n’est plus possible de faire du marché unique un territoire de concurrence débridée, où les différents acteurs ne luttent pas à armes égales. Le marché unique doit redevenir un outil de développement de nos entreprises et un tremplin vers l’international. Il est donc urgent que la France retrouve sa place de leader de la construction européenne aux côtés de son partenaire naturel qu’est l’Allemagne.
Les chefs d’entreprise attendent que les réformes essentielles dont notre pays a besoin et qu’il a trop longtemps repoussé, soient enfin menées à bien. Ils seront particulièrement attentifs et vigilants aux initiatives prises en ce sens dans les prochains mois.
ÉRIC BERGER
PRÉSIDENT DU MEDEF ÎLE-DE-FRANCE