IA : 10 propositions pour réussir

L’intelligence artificielle (IA) transforme le monde, et les entreprises n’y échappent pas. Pour les entreprises françaises ce n’est désormais plus une option ! L’IA s’impose comme une promesse de gains de productivité, d’automatisation et de création de valeur. Mais elle soulève également des problématiques nouvelles en termes d’éthique, de régulation, de coûts, de souveraineté et de compétences. La course internationale pour l’IA est lancée, et pour le MEDEF il est hors de question de laisser les Etats-Unis et la Chine seuls en tête. La France et l’Europe ne doivent pas se tenir à l’écart de cette révolution technologique majeure. C’est pourquoi le MEDEF s’engage. Avec Numeum, nous avons organisé un Tour de France de l’IA. En 3 mois et 20 étapes, il a rassemblé plus de 3000 participants dans toute la France. En parallèle, de nombreux experts ont également été auditionnées. A partir de ces deux initiatives, le rapport « IA : 10 propositions pour réussir », a été élaboré et rendu public le 9 février à la veille du sommet pour l’action sur l’IA.

Faire de l’IA un levier de productivité et de compétitivité 

Les trois premières propositions du rapport visent à faire de l’IA un levier de compétitivité et de productivité. Pour cela le MEDEF préconise de :

  • Mettre en œuvre la création du fonds d’investissement « France & IA » de 10 milliards et l’investissement annuel de 5 milliards d’euros sur 5 ans, proposés par la Commission IA.
  • Permettre le déploiement massif de centres de données sur le territoire National
  • Déployer un « répertoire IA » pour les PME, avec une sélection d’outils d’IA adaptés à leurs besoins, afin que les PME ne restent pas à l’écart de cette évolution technologique majeure.

Former 300 000 Français à l’IA chaque année

La France se positionne déjà comme un acteur clé de l’IA, avec un écosystème de pointe et des talents reconnus.  Quatre propositions suggèrent d’aller plus loin et de :

  • Orienter chaque année 100 000 jeunes vers les carrières scientifiques.
  • Former chaque année 100 000 experts de l’IA, à travers des modules de formation spécifiques intégrés dans les parcours de l’enseignement supérieur.
  • Former chaque année 100 000 salariés à travers notamment un usage priorisé du CPF.
  • Sensibiliser les élèves à l’utilisation de l’IA dès la 6e

Permettre aux entreprises de prendre leur part

Les trois dernières propositions concernent directement les entreprises :

  • Création d’un « mentorat » de l’IA inter-entreprises qui permettra aux entreprises qui sont passées à l’IA d’être référencées « IA mentor ».
  • Encouragement de tous les salariés à s’emparer de l’IA via des chartes de bonnes pratiques.
  • Intégration dans les équipes RH d’un Chief data & AI officer.

Afin d’initier et d’ancrer ces engagements dans la durée, un sommet « Choose France de l’IA » doit être organisé en 2026. Reconduit chaque année, ce rendez-vous permettrait d’attirer les investissements en France et donnerait une dimension internationale et stratégique à l’écosystème de l’IA français.

Il n’y a plus de temps à perdre si on ne veut pas risquer un effondrement des champions français et européens face aux géants américains et chinois. Donald Trump avec son projet Stargate prévoit un investissement de 500 milliards de dollars dans l’IA. De leur côté les Chinois ont créé un vent de panique avec Deepseek. Sans soutien massif, nos plus belles start-ups risquent de se faire racheter ou de devoir se délocaliser.  L’IA n’est pas réservée à une élite, toutes les entreprises et tous les secteurs d’activité sont concernés et les gains de productivité qu’elle peut générer sont colossaux, pas moins de 40 % selon une récente étude. Ne passons pas à côté !