L’Observatoire Tendance Emploi Compétence (TEC) du MEDEF a fourni ses premières données franciliennes sur les projets de recrutements, les emplois non pourvus et les besoins en compétences des entreprises de la région. Cet observatoire national a permis sur la base des 5778 entreprises franciliennes ayant répondu d’extrapoler pour l’année 2013 :
- Le volume de poste recherché par les entreprises en Ile-de-France,
- La répartition des recrutements par grands secteurs d’activité,
- Le volume de postes ayant eu le plus de difficultés de recrutement,
- Le volume de poste dont les recrutements ont été abandonnés.
Ainsi, sur l’année 2013, la région Ile-de-France totalise 915 968 postes recherchés soit pratiquement le tiers du volume de postes recherchés nationalement (3 139 158). Sur ces 915 968 postes, 787 799 ont été pourvus dont 198 887 avec difficulté, soit un peu moins d’un quart. Pour les 14% de postes restants les recherches ont finalement été abandonnées. Il est à préciser que sur ces 14% de postes non pourvus, plus de la moitié l’ont été pour des raisons non conjoncturelles.
Un peu plus d’un quart des recherches initiés en Ile-de-France ont posé des difficultés de recrutement.
Parmi les métiers les plus concerné par les difficultés de recrutement, nous retrouvons les grands classiques métiers de la restauration et de l’hôtellerie, mais aussi les agents de sécurité et de surveillance ou les assistantes maternelles. Plus inquiétant, les difficultés de recrutement d’ingénieurs, cadres d’étude, R&D informatique représentent 31% des 47 193 postes recherchés et 10% sont purement et simplement abandonnés.
Si l’on identifie ces difficultés de recrutement par secteurs d’activité, nous constatons que 10% des postes de l’industrie sont abandonnés faute de candidat ou d’adéquation entre les profils recherchés et les candidats disponibles. Concernant le BTP, ce sont 16% des postes qui sont abandonnés, 13% pour le secteur du commerce ou des transports, et 14% pour le secteur des services. De la même manière, les postes pourvus avec difficulté représentent 20% de l’industrie, 37% du BTP, 15% du commerce, 22% du secteur du transport et 21% pour les services.
Dans un contexte de réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage, et dans un environnement économique toujours défavorable, il est essentiel que les besoins en compétences des entreprises servent à orienter les choix des organismes de formation, que ce soit dans des cursus de formation initiale, continue ou en alternance.
Cela doit pousser l’ensemble des décideurs régionaux ou nationaux à s’interroger sur les politiques conduites en matière d’orientation et d’éducation. Il n’est pas admissible que le territoire francilien qui concentre 17 universités, 18 IUT et un grand nombre de grandes écoles ne puisse satisfaire les besoins de nos entreprises sur les métiers d’ingénieurs, cadres d’étude ou R&D informatique. Cela passe, entre autre, par un rééquilibrage de l’affectation des fonds de l’apprentissage à tous les niveaux.
Enfin, nous réaffirmons que les entreprises et les organisations qui les représentent sont les mieux placées pour identifier leur besoins en compétences et les mutations / évolution qui en découlent pour redynamiser le marché de l’emploi et la compétitivité des entreprises de notre région.
Pour plus d’information :
www.medef-idf.fr et http://www.observatoire-tec.fr
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