Cette partie du programme est pourtant indispensable à la compréhension du fonctionnement de l’entreprise et de l’économie de marché. Comment comprendre, par exemple, l’organisation de la production de biens et services, le positionnement des produits, les variations de la consommation et de la croissance sans quelques notions élémentaires sur la formation et la composition des prix ?
Ce projet d’appauvrissement du programme contredit totalement le discours louable de la ministre en faveur d’un rapprochement de l’école et de l’entreprise – discours qui se concrétise par le lancement du « Parcours d’avenir » visant à développer la culture économique et l’esprit d’entreprise. Dans un pays handicapé dans la mondialisation par un manque notoire de culture économique, il représenterait aussi une régression inquiétante par rapport à la réforme du lycée de 2010 qui avait rendu obligatoire à tout élève de Seconde au minimum 54 heures d’enseignement en économie.
Pour Florence Poivey, présidente de la commission Education, Formation et Insertion du Medef : « Réduire le programme d’économie en Seconde serait une erreur dramatique pour notre jeunesse : c’est limiter la compréhension du monde dans lequel elle s’apprête à entrer. »
Pour Thibault Lanxade, vice-président du Medef en charge des TPE PME : « En l’amputant d’un enseignement essentiel, le projet de la ministre brade le programme d’économie de Seconde. Tout doit être fait au contraire pour insuffler l’esprit et le goût d’entreprendre le plus tôt possible, par un enseignement en phase avec la réalité quotidienne des entreprises. C’est un contresens total ! »