Le tourisme demeure l’un des secteurs forts de l’économie francilienne. Avec 32.7 millions d’arrivées, 68.3 millions de nuitées hôtelières, près de 17 milliards de dépenses et 500 000 emplois directs ou indirects, l’Ile-de-France est aujourd’hui la 1 ère région touristique du monde.
Or, le nombre de visiteurs ne se traduit plus systématiquement par des dépenses. De ce point de vue, le tourisme espagnol est devenu plus performant en terme de chiffre d’affaires : 60 millions de visiteurs pour 80 milliards de recettes alors que a France avec 80 millions de visiteurs ne reçoit que 60 milliards. La concurrence entre les Régions et les États s’est largement accrue ces dernières années.
Dans ces conditions, la moindre mesure fiscale mal étudiée peut avoir des conséquences très importantes sur les flux touristiques. Tel est le cas de l’augmentation de la taxe de séjour, votée récemment par la majorité socialiste de l’Assemblée Nationale, sans l’accord du Gouvernement. Il s’agit d’une faute grave contre le tourisme de notre Région. Augmenter de 500 % la taxe de séjour ne peut que fragiliser le secteur hôtelier qui rencontre déjà de graves difficultés dues à la crise.
À Paris, la taxe de séjour pourrait atteindre, pour les hôtels 3, 4, 5 étoiles 10 euros par nuitées contre 1 euros en moyenne actuellement. Qui peut croire que cette augmentation pourra être répercutée sur le client final ? Ce sont donc une nouvelle fois les marges des entreprises du secteur qui seront pénalisées.
Il est donc urgent de revenir sur cette mesure, comme l’a d’ailleurs souligné le Ministre en charge du tourisme, Laurent Fabius. Nous sommes totalement solidaires de nos amis hôteliers et de leurs organisations professionnelles. Ils peuvent compter sur le soutien total du MEDEF Ile-de-France pour faire annuler cette funeste décision.
CONTACT PRESSE : rosie.bordet@medef-idf.fr